Le blog des STAV de l\'ISETA-POISY

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semaine n°1 pour les aménagements

 

Pour vivre cette semaine "en direct" voici le compte-rendu fait par Noémie.

 

 

Dans la formation du bac STAV AVE les élèves bénéficient de 2 semaines professionnelles liées aux
métiers de l’aménagement du territoire ainsi ils peuvent découvrir différents secteurs et les mettre en pratique.  Durant la semaine du 15 au 19 octobre 2012 nous avons effectué notre première semaine
pratique. En voici son déroulement :

 

Lundi 15 octobre 2012

Présentation du programme de la semaine avec le rappel des règles de sécurité.

 

Mardi 16 octobre 2012


  
Rencontre avec Philippe Fossati dirigeant de La ligne du temps paysage, une entreprise basée sur Groisy depuis 25 ans et qui emploie 30 personnes. Cette entreprise intervient beaucoup dans les secteurs de la Haute-Savoie, de la Savoie et de l’Ain et a un chiffre d’affaire annuel de 30 millions d’euros en effectuant des chantiers allant jusqu’à 300 000€. Ses revenus viennent du paysage, du bois et de la maçonnerie paysagère. Ces 3 activités occupent à parts égales l’entreprise.

 




L’objectif de la journée est la mise en place de 900 végétaux sur 270 m² de toile de paillage, sur un chantier, confié par PromoGim un promoteur franco-suisse. Ce chantier de 100 000 € se trouve à Vieugy en Haute-Savoie.

 

 

Les végétaux, tels que le Fusain panaché dorée, la Spirée bumalda, le Lonicera pileata et la Lavande officinale, fournis par La ligne du temps paysage, proviennent de grosses pépinières de l’ouest (Loiret). Ils sont importés pour leur prix qui est de 0,60 € pièce, alors que s’ils avaient été produits
dans la région leur prix aurait été beaucoup plus élevé.


 
Les plants mesurent entre 15-20 cm, ils ont environ 1 an. Le fait qu’ils soient petits leur  permet de mieux s’adapter au sol car leurs systèmes racinaires ne sont pas totalement développés et qu’ils ne sont pas encore habitués à un type de terre précise, alors qu’un plant plus gros aurait tendance
à végéter ou à dépérir.
   

Après les explications nous sommes passés à la pratique.

Par équipe et à l’aide du matériel de Chavanod nous avons :

-Tiré une ficelle en bas de la bute pour que les plants soit à la même hauteur et pour être en alignement avec la terrasse.

 
-Découpé la toile en forme de « T » à l’aide d’un couteau (le trait horizontal étant en bas) pour y insérer les plants. En espaçant les différents trous de 50 à 60 cm et de façon à ce qu’ils soient en quinconce. (1)






-Disposé les différents plants afin de créer des « tâches » d’une certaine espèce ou d’une autre. (2)

 

-Creusé la terre qui était très grasse avec une truelle

-Mis une poignée de terreau, que nous avons ensuite mélangé à la terre d’origine.

-Grâce à la truelle, précédemment utilisée, écarté la terre pour mettre le plant préalablement déchignonné (C’est-à-dire que ces racines ont été défaites, aérées pour une meilleure reprise)  et habillé (reramifier en coupant).

-Exercé une pression sur le plant (avec trois doigts de chaque main) pour que la plante s’enracine bien dans son nouveau milieu et qu'elle puise les nutriments nécessaires à sa croissance.

-Mis une petite poignée d’engrais au pied du plant.

-Puis nous avons refermé les ouvertures en forme de « T » avec des agrafes, pour empêcher la
pousse des mauvaises herbes.

-Et pour un rendu plus propre nous avons balayé la bâche pour enlever les résidus de terre.

 

 

 

 

 Pendant cette journée, nous en avons profité pour faire un tour du chantier avec les professeurs qui nous ont montré plusieurs types d’aménagement, comme du béton désactivé, des pavés de style nostalgie (3 dimensions de pavés), des bordures servant de délimitation entre de zones, des bordures de propretés, formées de galets, qui servent à empêcher les éclaboussures de terres ou autres
sur le bas des murs. Et nous avons pu remarquer que pour des raisons esthétiques, on retrouvait ces mêmes éléments à plusieurs endroits dans le chantier.

 

A la fin du chantier, et après avoir planté 650 végétaux, nous sommes rentrés à Chavanod pour ranger et nettoyer les outils utilisés puis nous avons préparé ce dont nous avions besoin pour le lendemain.

 


 

 

Mercredi 17 octobre 2012

Préparation de bois de chauffage pour la Communauté monastiques des Voirons qui nous avait déjà accueillis dans le cadre du stage collectif territoire.

A l’aide du matériel de Chavanod préparé la veille, nous avons pu procéder à l’abattage, au billonnage
et au fendage des arbres sur la propriété du monastère de Bethléem.  Puis nous avons empilé le bois.




 Quelques élèves ont participé à l’abattage et d’autres au billonnage.

Pour le billonnage il fallait une tronçonneuse que Mr Beraud nous a appris à manier. Il nous appris
comment la tenir, ainsi qu’à la positionner sur le tronc et nous a surtout mis en garde sur la dangerosité de cette machine. Quelques-uns d’entre nous ont eu la chance de pouvoir essayer.

 

 

 

Pour le fendage nous nous
sommes servis de coins de fendage et de merlins ainsi que d’une fendeuse.
Les morceaux de bois passant par la fendeuse devaient avoir une certaine taille c’est pourquoi ils étaient coupés à la scie circulaire juste avant.





La fendeuse, la scie circulaire et la tronçonneuse sont des machines  bruyantes et
dangereuses, nous avons donc dû mettre un casque anti-bruit avec une visière de
protection pour éviter les projections et des gants.





 
Après tous ces efforts Sœur Austiane et Sœur Charlotte nous ont gentiment offert du gâteau et à boire. Puis nous sommes rentrés.

 

Jeudi 18 octobre 2012

       
Le matin

Rencontre avec Franck Baudier, agent de la fonction publique à Annecy.

La ville d’Annecy compte environ 90 agents techniques pour 50 000 habitants. Ces agents sont
répartis dans 5 secteurs d’entretiens :

  • Novel (au nord d’Annecy)
  • Bonlieu (au centre-ville)
  • L’Impérial (quartier Parmelan Albigny à l’est)
  • La vieille ville
  • Les Romains

Depuis 1950 à peu près la ville d’Annecy a commencé progressivement à gérer son patrimoine arboré tandis qu’auparavant l’état s’en chargeait.

Annecy gère de façon autonome ses espaces verts. Elle emploie 2 élagueurs certifiés, 12 élagueurs
qui sont des jardiniers formés et un animalier.  L’ONF s’occupe des forêts publiques et 2 agents remettent en état les chemins forestiers. Elle fait aussi appelle à une entreprise pour l’évacuation du bois mort. C’est la seule chose que les agents techniques ne font pas dans le domaine arboricole. En revanche ils font également appel à des entreprises de paysagisme pour certaines créations
florales ou pour des rénovations même si 2 agents travaillent en bureau d’étude.

 

Le patrimoine arboré de cette ville est composé d’environ 5000 arbres d’alignements (113 conifères et 4620 feuillus) situés en bordure de voies et de 7000 arbres en parcs et jardins. Ces arbres, étant en ville, sont très surveillés au niveau des maladies ou des malformations. En effet les techniques de conservation et de gestion sont différentes car il faut éviter à tout prix de mettre la population en danger. Par exemple on utilisera la technique de l’haubanage qui permet de redresser un arbre ou de le renforcer grâce à la pose d’haubans.
Cette technique permet de conserver des arbres en bon état malgré leurs défauts.

Si en revanche le suivi de l’arbre n’a pas permis de le soigner avant qu’il ne soit trop tard,  une expertise est faite en interne puis une autre expertise extérieure est faite pour connaitre
l’avenir de l’arbre. Il n’est pas toujours facile pour les habitants  de voir un arbre coupé car il représente en quelque sorte l’éternité, il y a un certain affectif culturel. Par contre si un arbre représentant un danger pour qui que ce soit n’est pas pris en charge, il en est du devoir de la ville d’Annecy d’en prendre l’entière responsabilité.

L’entretien des arbres se fait toute l’année, en hiver il y a la taille des arbres d’alignements puis en été il y a l’entretien du bois mort et les tailles de formation et de réduction. Les tailles se font à cette époque car la croissance des arbres permettra une meilleure cicatrisation au niveau des coupes. Les
haies, elles, sont taillées une à deux fois par an.

Au printemps ont lieu la tonte, le désherbage et les plantations.

La ville d’Annecy pratique la gestion différenciée c’est-à-dire que selon les secteurs l’entretien se fait du très poussé à l’extensif, par exemple les endroits très fréquentés comme ceux dans le centre-ville, appelé zones de prestige, sont très bien entretenus : pas de mauvaises herbes, tontes parfaites et allées propres. Les feuilles, d’ailleurs sont ramassées par la voirie sur les zones de type imperméable puis elles sont stockées pour faire de la matière organique (compost) utilisée par la suite. Les endroits moins fréquentés, eux, sont entretenus au minimum.

Bien que certains secteurs soient dans la catégorie d’entretien très poussé, l’usage de phytosanitaires (produits dont le nom se termine par « cide », herbicide, pesticide, insecticide, fongicide,...) ne se fait plus à Annecy depuis 5-6 ans. Une baisse de qualité s’est fait ressentir depuis l’arrêt de ses produits mais c’est peut être grâce à ça que nous avons pu voir une Sitelle, un oiseau, signe de biodiversité, pendant l’intervention de Mr Baudier.

Les arbres n’étant pas traités avec des phytosanitaires, ils demandent une attention toute particulière et peuvent être traités de manière biologique avec par exemple des pièges à mineuse (phéromone).

En plus de se soucier de l’environnement, cette ville à son propre service de production de plantes annuelles et bisannuelles, sous serres. 200 000 plants sont ainsi produits chaque année.

Bien sûr cela ne suffit pas, il faut donc qu’ils achètent des bulbes, des arbustes comme 80% des plantes vivaces.

 

 

Le parc dans lequel nous nous trouvions a été donné par des Sœurs à la ville, il date de 1860, c’est une période où l’on introduit beaucoup d’espèces. Au début il y a 650 espèces et variétés différentes mais avec le temps certaines disparaissent car elles se sont mal adaptées. Nous avons pu quand même rencontrer un certain nombre d’essences d’arbres comme par exemple :

  • le Sequoia Giganteum (Sequoia)
  • le Ginkgo Biloba (arbre aux 40 écus)
  • le Paulownia Imperialis sieb (Paulownia)
  • le Celtis Australis (Micoulier de Provence)
  • le Fagus sylvatica Purpurea (Hêtre pourpre)
  • Aesculus Hippocastanum L. (Marronnier commun)

 

Nous sommes face à un hêtre pourpre qui a l’air plutôt sain mais qui présente des champignons sur le bas de son tronc.

Mr Baudier nous montre comment procéder au diagnostic de cet arbre à l’aide d’un résistographe (C’est un appareil qui permet de mesurer la densité du bois grâce à d’une aiguille de 1,5 millimètre de diamètre qui est introduite à vitesse constante dans le bois.

Les variations de densités sont retranscrites sur une bande de papier afin de pouvoir avoir une lecture directe), mais aussi d’un appareil qui sert à mesurer la vitesse de propagation des ondes dans le tronc. Plus le bois est dur et plus les ondes mettront de temps à traverser le tronc. Pour se servir de cet appareil il faut insérer une sorte de récepteur d’ondes (1) relié à un boitier (2) d’un côté du tronc puis une vis de l’autre côté que l’on va venir frapper avec un marteau (3) lui-même relié à ce boitier.

 

 

 

 

 

Grâce à ces deux outils nous avons pu diagnostiquer que cet arbre était en mauvais état car la bande de papier du résistographe nous a montré que l’aiguille a rencontré certaines parties creuses et l’autre appareil nous a indiqué que la vitesse des ondes était d’environ 600 m/s. Donc contrairement à son apparence saine, les champignons qui étaient sur son tronc ont causés des cavités à l’intérieur du tronc et il peut donc casser à tout moment à la base.


        
L’après-midi




Rencontre avec Philippe Mesmin, pépiniériste à Poisy, qui nous à présenter ses anciennes variétés. Il collectionne essentiellement des pommiers, il en compte 300. Mais il a également 100 variétés de poiriers, 30 de cerisiers et 10 de pruniers. Son activité principale est la greffe d’une espèce sur une autre. Il en fait en moyenne 3000 par an.

 


 
Et après ses explications nous avons pu procéder au désherbage de 12 lignes d’arbres fruitiers, à la main ou à l’aide d’une binette, pour éviter de de blesser les arbres ou d’utiliser des produits phytosanitaires (c’est-à-dire tous les produits dont le nom fini par « cide ») qui sont néfastes pour
l’environnement.

 

Une fois le désherbage terminé, Mr Mesmin nous à expliquer comment effectuer une greffe puis les
différentes étapes qu’il y a entre la greffe et la vente d’un arbre.

Ensuite il nous a offert son jus de pomme et nous sommes retournés au lycée.

 

 

Vendredi 19 octobre 2012

Par groupe de 5, nous avons rédigé des lettres visant à remercier les personnes qui nous ont accueillis et nous avons écrit des articles sur les activités que nous avons faites tout  long de cette semaine pour le blog de la classe de STAV et pour le site du lycée.

 

 

 

Ressenti personnel :

Cette semaine professionnelle m’a plu car nous avons pu découvrir plusieurs métiers liés à l’aménagement et rencontrer des personnes travaillant dans ce secteur. Ce fut très enrichissant ! En plus nous avons appris tout un tas de choses, du vocabulaire spécifique.

Nous avons pu également aider le monastère de Bethléem en leur faisant, bien que peu, du bois de
chauffage pour cet hiver. Ce fut un plaisir d’aider tout en apprenant.



27/11/2012
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