Le blog des STAV de l\'ISETA-POISY

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Semaine N°1 pour les "Productions Agricoles"

  •  visite d'exploitation: la chèvrerie de la Forêt située à Marlioz.

Le troupeau: le GAEC possède 120 chèvres de race alpine chamoisée et pratique la monotraite (d'où une baisse de la production de 13%). Les chèvres produisent en moyenne 700 litres de lait par an avec un TB de 3.2% et un TP de 3.0%. La période de lactation est la plus importante 2 mois après la mise bas (4 litres/ jour) et à l'âge de 3-4 ans.

A environ 6 ans, les chèvres sont réformées.

 

 

La reproduction: elle est saisonnée du 15 août au 15 novembre. 15 chèvres sont inséminées chaque année et la réussite est d'environ 50%. Les critères de sélection sont la quantité et la qualité du lait. Pour les autres chèvres, le bouc peut en saillir environ 40 et sera ensuite écarté du troupeau. Il sera réformé au bout de 4 ans afin d'éviter la consanguinité.

Les chevrettes sont mises à la reproduction à 35kg, la gestation dure 5 mois pour une mise bas en février. Chaque année, 200 cabris naissent ets eulement 40 chevrettes sont gardées pour le renouvellement du troupeau.

 

 

Alimentation: le colostrum est donné matin midi et soir pendant 7 jours ensuite les
chevreaux  ont du lait en poudre distribué par le milk bar. Ensuite les chevrettes sont sevrées à 3 mois à 14 kilogrammes (l’éleveur effectue donc une pesée) après ces trois mois, les chevrettes sont
nourries au foin et au regain et cette ration est complétée par un apport de granulés constitués de luzerne et de céréales. Pour les chèvres en lactation une ration de regain le matin pendant la traite du
matin (la seul de la journée) et une ration de foin le soir. L’été les chèvres ont la possibilité de pâturer.

 

Transformation : ce GAEC a la particularité de transformer. Il produit des tommes (10 litres), des yaourts (1 litre =8 yaourts) des raclettes (70 litres) et du sérac. Cette exploitation a investit dans un magasin en 2011.

Les fromages sont soumis à trois analyses par ans effectuées par le Lidal.

 

 

  • Arboriculture: visite du verger expérimental et fabrication de jus de pommes

Le verger de Poisy, créé en 1970, est un verger expérimental qui est une association gérée
en partenariat entre :

                        -le lycée agricole de Poisy (foncier)

                        -la chambre d’agriculture

                        -le syndicat des fruits de Savoie

 

En zone IGP (Indication Géographique Protégée) il a pour but premier l’essai de nouvelles
techniques et innovation pour améliorer, faciliter la production arboricole.

Il s’étend sur une surface de 4 hectares dont 3 en pomme et 1 en poire, on distingue aussi la
partie conventionnelle (raisonnée) qui se répartit sur 3 hectares et la partie en label biologique sur 1 hectare.

Ce verger est géré par deux salariés, qui se répartissent le travail de la façon suivante ; l’une s’occupe de l’entretien et des récoltes du verger tandis que l’autre s’occupe de la commercialisation (vente directe) des produits.

La réparation du travail sur l’année se fait de la façon suivante :

 

-      Plantation : réalisée à partir du mois de décembre, les scions commandés sont mis en jauge. Une fumure de fond à base de fumier est faite ainsi qu’un travail du sol. Les arbres sont alors placés dans un trou d’une trentaine de centimètres de profondeur, accompagnés d’un engrais à retardement, représentant le mélange dit NPK ( azote/phosphore/potassium) nécessaire au bon développement de la plante avec du terreau pour favoriser le développement des racines. Enfin le trou est rebouché en prenant soin d’orienter le bourrelet porte greffe au nord et de le laisser à quelques centimètres du sol.

 

-      Attache : remise en état des palissages usagés. Mi-février à mi-mars.

 

-      Dératisation : tâche réalisée de mi-février à la récolte, selon la charge de travail des autres secteurs, les campagnols représentent une menace pour les jeunes arbres car ils raffolent de leurs racines.

 

-      Extinction sur bourgeons puis fleurs : réalisée de mi-mars à fin avril suivant la variété ou la vigueur, la suppression de bourgeons ou de fleurs va influer sur le calibre.

 

-      Filets paragrêle : mise en place afin de protéger les cultures de la grêle entre mi-mars et
fin avril
.

 

-      Démarrage des traitements : en conventionnel ou en Bio, la protection raisonnée des cultures est lancée début mai jusqu’à mi-août, suite aux observations du chef de culture et de la technicienne de la chambre d’agriculture.

 

-      Vérification du système d’irrigation : remise en place des sprinklers et contrôle du fonctionnement entre début mai et fin juin.

 

-      Confusion sexuelle : en mai, mise en place des diffuseurs de phéromone de carpocapse
(papillon), dans les vergers afin de lutter contre ce ravageur.

 

-      Eclaircissage et taille en vert : consiste à enlever les jeunes branches disposées au centre des arbres qui ne pourront porter à fruit et empêcheront les fruits voisins de se développer et de se colorer. Ces manipulations s’effectuent de juillet à mi-août.

 

-      Préparation de la cueillette : surveillance de l’état de maturité des fruits de juillet à mi-août.

 

-      Récolte et calibrage : Les palox sont disposés dans les rangées à proximité des cueilleurs qui peuvent y vider leur récolte, c’est une activité qui réclame beaucoup de soins et aussi de main d’œuvre. La période s’étale de mi-août à mi-octobre selon la variété.

 

-      Filets paragrêle : de mi-octobre à novembre, les filets sont roulés afin de préparer le
travail de taille, ils n’ont plus de rôle protecteur à assurer.

 

-      Taille : à partir de novembre et jusqu’à mi-février, la taille est réalisée à l’aide de sécateurs électriques et de tronçonneuses pour les grosses coupes. La main d’œuvre est qualifiée car c’est une opération très technique qui conditionne la bonne fructification de l’arbre.

 

La transformation et la vente gérées par la seconde associée, a pu exploiter en 2011, 85 tonnes de
fruits, 45 tonnes transformées et vendues au magasin. Enfin, 30 tonnes vendues en bord champs. Le kilogramme est vendu entre 1€ à 1€60 pour le verger conventionnel et entre 1€80 à 2€20 pour le verger bio. La moyenne pour que la production soit rentable est de 40 tonnes de fruits par hectare alors que ce verger n’a produit que 85 tonnes pour quatre hectares en 2011.

Fabrication du jus de pommes:

 

Pour produire ce jus de pomme, nous avons loué une machine qui nettoie et broye les pommes, presse le marc et pasteurise le jus obtenu (location = 80 euros pour deux jours).

Cette machine a été louée par Pierre MARIGO au Parc Naturel Régional des Bauges et est fabriquée par la société Pasto Gilson.

L’achat des bouteilles en verre a été fait auprès d’une société de Belley.

Matière première : pomme de 2ème choix

Variété : Idared

 


Récolte : manuelle (environ 1.8 T)


Protocole de production :

Tout d’abord, il a fallu cueillir les pommes sur le site du verger de Poisy, puis après cette étape, on les a nettoyées pour qu’il y ait moins de bactéries (les parties à bien nettoyer étant les deux extrémités), dans un bac d’eau.

Après ceci, on passe les pommes dans un broyeur électrique ce qui facilite l’extraction du jus au pressage. A la sortie du broyeur, on retrouve un bac qui récupère les broyats de pommes. Ensuite, on presse ces broyats de pomme ce qui extrait le jus, puis le tout est filtré pour enlever les impuretés.
Après, on pasteurise le jus à 86°C pour éliminer des bactéries et préserver le jus plus longtemps, le jus est ensuite mis en bouteille (de 1L) puis vendu.

 

 

 

 

  • Intervention de Pierre marigo sur l'apiculture

Les abeilles, malgré une partie de leur comportement encore parfois flou, ont une organisation stable et hiérarchisée, et ont un cycle de développement différent selon les années.

 

            L’abeille, quelle que soit sa caste sociale, est issue d’un œuf pondu par la reine, seule
reproductrice de la ruche. Il est nourri pendant 3 jours avec de la gelée royale (qui est une hormone secrétée uniquement par les jeunes nourrices).

 

Ensuite, son rang dépendra de sa nourriture:

  • La reine est nourrie jusqu’à sa maturité avec la gelée royale.
  • L’ouvrière est nourrie à partir de ses 3 jours avec du nectar (pollen passé de bouche à bouche par les abeilles pour l’aciduler).

 

La reine est l’unité la plus importante de la ruche. En effet, au printemps elle est accouplée par au
moins 10 faux bourdons, et stocke les spermatozoïdes dans sa poche spermaphyte.

            Elle pond jusqu’à 2000 œufs par jour en pleine saison. C’est au moment de la ponte que se décidera le sexe de l’œuf :

  • Si l’œuf est fécondé : cet œuf deviendra une ouvrière
  • Si l’œuf n’est pas fécondé : cet œuf donnera un faux bourdon.

 

L’ouvrière effectue plusieurs tâches dans sa vie :

  1. 3 à 5 jours après ponte : éclosion
  2. 5ème  au 9 ème jour : larve
  3. 21ème : abeille
  4. 1erau 4ème jour après sortie de l’alvéole : nettoyeuse (elle nettoie les cellules)
  5. 5ème au 11ème : nourrice (elle s’occupe des nourrissons)
  6. 12ème au 13ème jour : magasinière (elle bâtit les alvéoles et les ferme)
  7. 18ème au 21ème jour : sentinelle (elle monte la garde devant la ruche)
  8. 22ème jusqu’à sa mort (~ 45ème jour) : butineuse

 
  


  En septembre une légère hausse du nombre d’individus est remarquée en Haute-Savoie. Cette légère hausse est due à la mise en place de cultures dérobées en septembre. Ceci a été mis en place par le professeur M.Marigo et le GAEC les Chardonnerets qui ont révolutionné l’agriculture et ont trouvé un terrain d’entente entre les agriculteurs et les apiculteurs.

 

            Les chutes et les hausses de population dans la ruche sont l’œuvre de la reine qui pond plus ou moins suivant la période. Mais un mystère reste à résoudre: qui décide de cela? La reine elle-même ou un « conseil d’abeilles » ?

 

            Beaucoup de problème sont détectés avec les varois et les produits phytosanitaires. Ils
tuent plus de 20 % des ruches en 1 an.

 

            L’apiculteur a lui le choix des produits qu’il veut valoriser :

  • Il peut faire de la production « végétale ». En France, la production moyenne de cette production est de :
    •  95 % de miel
    • 2 % de gelée royale
    • 2 % de production de pollen
    • 1 % de venin d’abeille, cire…
    • Ou
      il peut faire de la production animale :
      • Soit des essaims (en paquet abeille + reine 1.5 kg soit 80 € ou en cadre reine + couvains + abeilles)
      • Soit des reines (IA => 150-200€ ou fécondé en station =>20 à 30€ ou encore fécondé => 15-20€)

 La ruche est dépendante du temps et de la météo. L’apiculteur, quant à lui, est dépendant du travail
des abeilles. Pour que tout se passe sans encombre, cependant il faudrait trouver une solution pour protéger l’abeille des intoxications aux produits phytosanitaires ou des varois. Trouvera-t-on des solutions ?

 

  •  Démonstration avec des chiens de troupeau (par Denis Chatagnat)

 

Ces deux intervenants, faisant partie tous deux de l’association des chiens de troupeau de
Haute-Savoie (ACT74) qui possède 35 à 45 adhérents, nous ont décrit leurs parcours respectifs dans l’obtention de leur chiot et dans leur éducation jusqu’à leur aptitude au travail.


 
  

 Tout cela en un après-midi avec une courte partie théorique sur « comment éduquer » et « comment entretenir » un chien de troupeau destiné au travail. La seconde partie était une démonstration de leur chien sur un petit troupeau de moutons. Les races de chien les plus appropriées pour ce genre de travail sont les chiens de « berger » ou les Border Collie, très réputés pour leur qualité au travail avec les agriculteurs. Les deux intervenants sont eux même exploitants agricoles mais en bovins laitiers et exploitent leur chien pour, par exemple, rassembler le troupeau dans la prairie et le ramener au bâtiment pour la traite notamment. Ils n’ont pas seulement choisi de prendre un chien pour le travail,
ce sont des passionnés qui font des concours canins dans la gestion et la conduite d’un troupeau.

 

 

  • Cours et TP sur la contention bovine (au Centre d'élevage de Poisy)

 1. Intervenant

Romaric PUTHOD, formateur en manipulation et contention des bovins, agréé à la MSA, responsable du troupeau du centre d’élevage de POISY.

 

En France, sur 28 millions de vaches sont recensés 6000 accidents et 20 personnes tuées par an.

               
2. Les 4 catégories du cheptel Français

-  Le troupeau laitier : races calmes car imprégnation de l’Homme  (montbéliardes, abondances)

 

-  Le troupeau allaitant : races moins manipulées donc moins proches de l’Homme surtout en période de chaleurs et de vêlages (charolaises, limousines)

 

-  Le troupeau d’engraissement : races élevées pour leur viande : taurillons (blondes d’aquitaine)

 

-  Le taureau reproducteur : si le taureau est jeune il est moins agressif qu’un taureau à l’âge adulte.

             
3. Les cinq sens

 

La vache est un animal qui vit depuis très longtemps en tant que proie, c’est dans ces circonstances que les yeux de la vache se situent sur le haut et les côtés de la tête. Grâce à la disposition de ses yeux elle bénéficie d’une vision nette binoculaire, d’une vision correcte jusqu’à l’épaule, d’une vision réduite à l’arrière de l’épaule et une zone derrière elle où elle ne voit absolument rien. Elle discerne les différences de couleurs au sol, elle est sensible à la luminosité et au contraste. C’est pourquoi il faut éviter les intervalles ombre-soleil.

 

L’olfaction :
le bovin est un animal qui à un odorat très développé, la vache est capable de reconnaitre son veau grâce à l’odeur qu’elle lui a attribuée lors de sa naissance. Elle est capable de repérer son éleveur grâce à son odeur qui lui est particulière; c’est pourquoi il faut faire attention de ne pas avoir
approché un autre troupeau avant de retourner trouver le sien, toute odeur étrangère à la vache peut la perturber.

 

L’audition :

la vache est aussi un animal qui est sensible aux bruits de son environnement (bruits inhabituels en salle de traite comme par exemple un objet métallique qui tomberait au sol); malgré sa capacité à entendre différents bruits elle a du mal à les localiser. Selon sa vocalisation on peut déterminer l’état
émotionnel de la vache. Comme pour son odeur, la vache peut reconnaitre son éleveur grâce à sa voix ou au bruit de son véhicule de déplacement.

 

Le toucher :

comme n’importe quel être vivant, la vache a sur son corps certaines zones sensibles comme par exemple l’épi dorsale qui quand on le caresse va la détendre, il y a aussi la crête palatine dans sa bouche qui quand on la gratte la fait saliver.

 

Le goût :

les vaches sont très friandes de sel et de farine, lorsqu’elles mangent elles choisissent la texture et la consistance de leurs aliments.

 

           
CONCLUSION :

 

La vache reste un animal craintif, c’est dans sa nature. L’éleveur doit être patient et très observateur
s’il ne veut pas brusquer l’animal, il utilise le renforcement positif :caresses, friandises …

 

Au final nous savons que la vache a une mémoire visuelle, olfactive, auditive et tactile. Elles peuvent
apprendre, comparer différentes situations et choisir entre plusieurs alternatives.

 

 

 

 

 

 

 Le principal outil de la contention est une corde de 5 mètres de long, à 4 brins, et diamètre 12 mm. 

  • Les  nœuds

- Le nœud plat (rapide et facile à réaliser)

- L'épissure (très solide)

 

  • Les  licols

 

   -   Licol en huit (simple à réaliser mais il doit  toujours rester en tension)      

   -   Licol d'attache (très pratique pour attacher un bovin)     

   -   Licol buccaux ( très utile pour faire déglutir ou ingérer des médicaments)

 

  • Le tri des génisses

 Pour déplacer un bovin, il faut :

 

-  être calme

-  parler à ses animaux

-  se déplacer en fonction de l'épaule du bovin

-  toujours les déplacer en groupe

  

  • Attraper  un bovin à la corde

 Pour attraper un bovin à la corde il faut commencer par faire un cercle pour laisser passer la tête de la vache. On se place de façon à ce que la vache soit face à la corde et on l'attrape en la lui lançant par-dessus. Après nous l'attachons correctement affin qu'elle ne bouge plus. 

  • Isoler  avec de la rubalise

 -  toujours avoir un œil sur son troupeau

 - être calme

 - parler aux bovins

 - ne pas attacher la rubalise trop haut

 - au cas où le bovin s'approche trop, agiter la rubalise.

 

  • Comment  approcher un bovin ?

 

Dans un premier temps, prévenir le bovin de notre arrivée en lui parlant, toujours être dans une attitude calme et posée afin de ne pas stresser le bovin. Dans un deuxième temps, l'approche vers l'avant et surtout pas par l'arrière pour limiter les accidents. Ensuite placer sa main fermement sur son épine dorsale pour apaiser le bovin.

  

 

  • Coucher un bovin

  

  1. Méthode Italienne:

 

Pour coucher un bovin selon la méthode Italienne il faut :

-mettre la corde entre ses pattes avant

-placer la corde sur l’épine dorsale, croisée

-mettre la corde entre ses pattes arrière

-pour finir tirer sur la corde pour que le bovinsse couche.

 

    2. Méthode  Française:

 

Pour coucher un bovin selon la méthode Française:

-passer la corde sous son ventre, remonter jusqu'à l'épine dorsale

-mettre la corde sur sa colonne vertébrale

-la repasser sous son ventre, bien regarder si la corde sur sa colonne est bien dans l'axe

-enfin tirer pour que le bovin se couche.

 

 

 

 

 

 

 



03/12/2012
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