Université de Wageningen: programme serriste
Wageningen UR est un institut de recherche sur la production alimentaire. Pour cela l’institut dispos de 8 hectares de serres soit 78 serres, mais aussi de 80 salariés. Cette surface est très petite pour vivre de la production, ainsi la production est donnée au personnel. En Hollande, il y a 10 000 hectares de serres. Sur ce site, l’énergie produite par les panneaux solaires et les éoliennes est redistribuée vers une piscine, une école et une maison de retraite.
Les principaux objectifs de ce centre de recherche sont les suivants :
- Optimiser la croissance des plantes
- Créer de nouvelles variétés à l’aide de croisement, augmenter la qualité gustative des produits
- Diminuer l’utilisation d’énergie fossiles avec l’objectif de ne plus en utiliser d’ici 2020, et donc par la suite utilisés des énergies renouvelables : panneau solaire, luminosité naturelle.
- Remplacer le facteur travail par le facteur capital, également la robotisation pour pouvoir augmenter la compétitivité au niveau du marché international.
- Diminuer l’utilisation de produits de synthèse et de pesticides.
- Améliorer la gestion de l’eau pour éviter le gaspillage.
Il y a une serre « maîtresse » qui contient l’eau, la chaleur, le CO2 et les engrais qui sont ensuite distribués dans chaque serre. En moyenne, les plantes on besoin d’environ 20 heures d’éclairage, l’objectif ici est d’essayer d’arrêter l’éclairage la nuit. Pour cela, mise en place d’écrans sombres
laissant passer la luminosité. Les chercheurs travaillent sur les conditions photosynthétiques optimales qui consiste à obtenir un spectre lumineux le plus proche possible de celui du soleil, il utilise en période hivernale un éclairage composé de leds, elles sont plus efficaces pour le développement de la plante. Sur ce site, il y a des leds bleues qui ouvrent les stomates des plants, les leds rouge qui favorise la croissance.
Par le billet des vitres opaques la lumière est diffusée de manière homogène a l’intérieure de chaque serre. En été ils ont plus besoins de mettre de stores grâce à ces vitres et cela permet d’éviter des brûlures sur des parties du feuillage plus tendres.
Il y a deux types de Culture utilisés :
- La culture sur laine de roche, consiste à mettre les plants de tomate dans de la laine de roche. Dans cette culture il y a la présence de deux tuyaux, l’un apporte l’eau et le deuxième apporte les nutriments nécessaires pour les plants de tomates.
- La culture hydroponique, les racines des plantes sont immergées dans un liquide nutritif ou dans un substrat. Cette technique est nouvelle et évite les moisissures, c’est un nouveau système
venant du Japon.
Il y a un critère de sélection avec la variété, l’apport en nutriments et la lumière pour choisir l’espèce. Il dispose également d’une serre ou ils font des tests des différentes variétés de tomates pour mettre en place différents goût.
Ils ont également un critère de consommation fait par une grille du consommateur axé sur l’acidité, la peau de la tomate et la résistance. De plus ils font également des tests de certaines lumières et étudie l’impact qu’elles peuvent avoir sur la quantité de vitamine C présente dans la tomate (amélioration ou diminution). Leurs études portent principalement sur la tomate et ils essayent de lier productivité et qualité gustative pour le consommateur.
Exemple portant sur la création de nouvelles variétés par l’amélioration de croissance :
La culture des tomates s’établit grâce à la technique des fils verticaux. Chaque tomate est tuteurée par un fil. La tomate, étant une liane, celle-ci monte le long du fil. Après être montée et avoir fait des fleurs, le plant de tomate fait ses fruits. La répartition sur le pied de tomate se fait de la façon
suivante, les tomates rouges en bas, les verts au milieu et les fleurs en haut du plant de tomate. Après avoir récolté les tomates mûres se trouvant en bas, les chercheurs donne du leste au fils, les tomates qui sont en cours de mûrissage se retrouvent donc en bas et ainsi de suite. Le pied ou sont récoltes les tomates s’enroule autour de lui-même et cela permet que le pied de tomate
pousse jusqu’à 10m cependant la tomate n’arrive plus à apporter ses nutriments a l’autre extrémité du plant. L’alimentation de ces plants est assurée par des sondes implantés avec les pieds qui leurs apportent l’eau et les nutriments.
Ils possèdent une pièce qui permet de traiter l’eau (4 types de traitements).
- Les UV
- L’eau oxygénée
- Le filtre à charbon
- L’Ozone
L’objectif ici est de trouver le traitement le plus efficace possible, car 10% de l’eau est encore rejeté dans la nature et 90% de l’eau est renouvelé.
Ce sujet et actuellement expérimental, mais les chercheurs cherchent a développer des robots évolutifs qui permettront de remplacer la main d’œuvre, par exemple pour ramasser les roses.
L’institut est financé sous 3 formes :
- Le Gouvernement Hollandais
- Le Comité et l’Association des producteurs
- L’Europe
Mais les subventions vont diminuer d’ici les prochaines années, l’institut cherche
des partenariats.
Les serres sont complètement étanches, les chercheurs peuvent ainsi contrôler le
taux de CO2, d’humidité, de la lumière et la température. Ce sont des serres doubles vitrage, on dit qu’elles sont éco-friendly. Dans une serre, il y a 85% à 90% d’humidité. Pour réguler la
température, on ouvre le toit. Il y a parfois des panneaux qui diffusent la lumière et la chaleur, mais il y a un système de refroidissement des cellules des panneaux. Ce sont des serres coûteuses qui permettent une bonne production.
Elles sont très hautes, ainsi la chaleur reste en hauteur l’été, ceci évite l’excès de chaleur pendant la saison chaude.
Ils utilisent deux systèmes différents avec une balance :
- Balance qui permet de voir la production de chaque tomate.
- Balance qui permet de contrôler l’eau qui est absorbé et l’eau qui est rejeté par chaque tomate (substrat).
Il n’y a pas une répartition précise de la quantité d’eau, ils se basent sur 25% d’eau par plants de tomates, et pour les rosiers ils peuvent monter jusqu’à 50% d’eau en moyenne.
Lors de leurs recherches les principaux nutriments utilisés dans leur laboratoire sont N, P et K. ils ont également des serres réservées aux tests (goûts, protection etc...) séparées des serres de cultures.
L’institut produit aussi des algues pour fabriquer des biocarburants, des produits cosmétiques, de l’alimentation pour animal et des produits pharmaceutiques. Ce sont des algues vertes en mouvement continu dans des tuyaux avec de l’eau et du co2. Il y a dans cette serre des UV pour réaliser la photosynthèse. Ses algues produisent aussi de l’oxygène.
Aujourd’hui la recherche du travail a été réduite, il n’y a plus que 3 principaux axes de
recherches :
- Réduction de l’énergie
- Réduction de l’eau
- Réduction des pesticides
Sur ce site, il y a la présence d’une serre destinée à la recherche d’auxiliaires permettant de remplacer les pesticides. Ils élèvent leurs propres parasites et auxiliaires. De plus ils utilisent des ultra-violets qui permettent à la plante pour fabriquer des vitamines C, acide ascorbique qui influe principalement sur la coloration du fruit.
Ils essayent également d’améliorer la gestion de leur eau pour éviter le gaspillage.
Pour cet objectif ils récupèrent l’eau de pluie pour l’arrosage. Une fois cette eau utilisée, elle est traitée aux UV pour pouvoir éliminer les produits de synthèse qui s’y sont accumulés. Après décontamination, elle est réutilisée pour l’arrosage. Les chercheurs ajoutent des sels minéraux dans l’eau de pluie pour l’alimentation de la plante.
Durant cette visite, nous avons pu voir une production sous serre peut commune chez nous dans nos régions. De plus nous avons pu découvrir des installations « futuristes » du fait qu’elles ont été inventées dans le principe de rentrer dans la production plus sensible et plus tourné vers l’environnement, utilisant des énergies renouvelables. En quelque sorte nous avons pu comprendre pourquoi les tomates ne sont pas toujours appréciables du point gustatif pour
le consommateur malgré des recherches portés sur ce domaine.